[ critique ] SCREAM ( série ) ( 5/10) par Matthieu EB.

Grande

Synopsis: A Lakewood, un tueur masqué déguisé en fantôme sème la terreur autour de lui, faisant remonter à la surface les secrets d'un passé trouble. Le coupable aurait-il un lien avec le mythique Brandon James, qui avait à l'époque laissé de nombreuses victimes sur son passage ? L'assassin était alors obsédé par la jeune et belle Daisy. La fille de celle-ci, Emma, a aujourd'hui l'âge de sa mère au moment des drames. Le cauchemar recommencerait-il ? Qui sera la prochaine cible du détraqué ?

Quel beau défi que d'étendre un slasher jusqu'à en faire une série télévisée... Encore faut-il avoir une certaine maîtrise tant dans l'écriture que dans la réalisation. L'intrigue se déroule dans la petite ville de Lakewood où une vidéo montrant deux filles s'embrasser se propage alors que son auteur est brutalement tué. Les amis de la victime se retrouvent soudainement harcelés par le tueur masqué.La série, truffée de clins d’œil plus ou moins remarquables (la scène d'ouverture de l'épisode pilote étant un plus ou moins bel hommage à la scène d'ouverture de Scream avec Drew Barrymore) démarre sur les chapeaux de roues ; un groupe de lycéens, tous empreints d'une beauté agaçante, sont poursuivis par un tueur semant le chaos dans leur vie. Distribué par MTV, on ne retrouve pas à l'affiche de grands noms mais cela importe peu car lors du premier épisode, on se laisse largement tenter et on plonge volontiers dans ce – pas tant – nouvel univers de Scream.

 Si les trois premiers volets de la saga avaient instauré les bases du genre, le quatrième volet quant à lui, reconsidère l’histoire par une nouvelle génération contemporaine de jeunes hyper-connectés. La série prend vite une tournure parodique et peine à se forger une réelle identité. Sous un tel format et avec un faible nombre d'épisodes, on s'attendait à une explosion de rebondissements, de twist ou d'intrigues entrelacées. Malheureusement, on se contentera de banales histoires d'amour affreusement clichées et d'une actrice principale quelque peu niaise.

 « Thanks for the screams »

Impossible donc de laisser de côté les colossaux films d'épouvante du regretté Wes Craven. Quelques beaux épisodes néanmoins se glissent dans cette saison, largement regardable, et malgré de nombreuses incompréhensions et incohérences au niveau du récit, on décide de poursuivre afin de connaître l’identité du tueur (à moitié réussie). On se souvient des nombreuses fausses pistes laissées par Wes Craven; absence de personnages « gentils », appels suspects, masque retrouvé, bref, une ribambelle d'indices qui rendaient la découverte du tueur plus ou moins inédite. Dans la série, le même principe est utilisé trop grossièrement. En effet, l'histoire aurait dû être pensée comme une série et non comme une reproduction de la franchise. On se retrouve donc avec des personnages peu crédibles, une histoire de fond qui tient la route malgré des rebondissements peu convaincants.

Scream (TV Series) | Official Trailer | MTV

MATTHIEU EB.

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