[critique] ( 8/10) LE NOUVEAU par Opus

Synopsis:La première semaine de Benoit dans son nouveau collège ne se passe pas comme il l’aurait espéré. Il est malmené par la bande de Charles, des garçons populaires, et les seuls élèves à l’accueillir avec bienveillance sont des « ringards ». Heureusement, il y a Johanna, jolie suédoise avec qui Benoit se lie d’amitié et tombe sous le charme. Hélas, celle-ci s'éloigne peu à peu pour intégrer la bande de Charles. Sur les conseils de son oncle, Benoit organise une soirée et invite toute sa classe. L’occasion de devenir populaire et de retrouver Johanna.

La bande-annonce présageait une impression de déjà-vu. Le réalisateur ayant accordé une interview au magazine Première pour  exprimer son désaccord avec la production au sujet de celle-ci. « Le nouveau » n’est pas du tout le genre de film auquel on s’attend, cette comédie présente l’adolescence différemment. Pour son premier long-métrage le réalisateur se montre innovateur sur le passage de l’enfance à l’adolescence. Un thème déjà abordé dans ses courts métrages (Aglaée et 13 ans). Le sujet est traité de façon très différente qu’American Pie de Paul et Chris Weitz, LOL de Lisa Azuelos ou encore Les beau gosses de Riad Sattouf.

"Rudi Rosenberg offre un film sincère et touchant"

Le personnage de Max Boublil (Des gens qui s'embrassent, Les gamins ) n’est pas le plus important car les vrais personnages sont les enfants. Max joue le rôle du grand adolescent plutôt sympathique qui préfère vivre sa vie comme un enfant. Son personnage ajoute une touche d’humour à un  film qui n’est pas qu’une succession de blagues ou de situations comiques. Le film dépeint les différents contextes où nous expose la jeunesse. Les moqueries, la solitude ressentie quand on est nouveau dans une ville, la tyrannie de sa classe… Le film remémore en nous certains vécus de notre enfance. Le film est ancré dans une certaine intemporalité et cela facilite l’identification empathique des enfants. Les années 80 ont une place importante dans le film, situant des enfants qui pourraient être les nôtres.

On retrouve tous les clichés et stéréotypes, une bande qui se forme avec les éternels rejetés, les premières amours d’un côté, ceux qui « osent » parler aux filles et les approcher, de l’autre les trop timides ou maladroits. « Le nouveau » aborde des conjonctures nouvelles et de nombreuses questions de toutes générations dans lesquelles tout en chacun peut se reconnaître. La première réalisation de Rudi Rosenberg se veut simpliste mais effacée grâce à la performance des adolescents qui jouent avec énormément de naturel. Le scénario et les seconds rôles sont travaillés, ne tombant jamais dans le vulgaire ou le trash. Interpellant la jeunesse actuelle, Rudi Rosenberg offre un film sincère et touchant.

LE NOUVEAU Bande Annonce (Max Boublil)

OPUS

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